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PSY POUR CHACUN

Le 13 janvier 2015

Ouvre ses portes à l'espace Lucie Aubrac,

45 rue Henri Poincaré 92600 Asnières sur Seine

les mardis, mercredis et vendredis de 17h à 19h

 

Edito du 21/03/2015 et projet:

 

Nous sommes dans l'attente d'une maison de quartier afin d'y créer, au delà du lieu d'accueil, un milieu d'échanges et d'expos mais aussi de création et d'épanouissement de soi.

 

Edito du 18/03/2015

 

Déjà deux mois que notre association  Psy Pour Chacun a tenté de prendre lieu et place dans ce local de la mairie à l'espace Lucie Aubrac, 45 rue Henri Poincaré 92600 Asnières sur Seine les mardis, mercredis et vendredis de 17h à 19h.

Déjà deux mois et compte tenu de la disponibilité limitée de la salle, des conditions que la mairie d’Asnières nous a imposé comme, une salle froide et austère sans aucune possibilité de l’aménager pour la rendre plus accueillante. De ne pas avoir, en l’espace de deux heures seulement, à arranger la salle pour commencer puis tout déménager avant de repartir.

 

Bref ! Nous ne pouvions plus travailler efficacement très longtemps dans ces conditions et ne pouvions alors qu’errer dehors à la recherche des jeunes qui erraient eux-mêmes.

Nous devons donc rencontrer l’adjointe au maire déléguée aux associations Jeudi 19/03/2015 afin de lui rendre compte de nos désaccords.

Nous n’avons pas créé cette association pour faire de la figuration et promouvoir une mairie qui ne montre que les bons côtés de sa ville.

Nous sommes pour le rassemblement et la lutte contre l’exclusion de toutes sortes, sociales et ethniques.

Nous travaillons auprès des jeunes afin qu’ils se grandissent d’eux-mêmes pour retrouver leur estime et la considération.

 

Par l’échange et l’instauration d’une confiance dans un lieu dans lequel ils puissent retrouver chaleur, échange et solutions.

 

Un lieu que nous attendons toujours…

 

 

 

 

 Le 17/01/2015

 

Mon constat :

 

Nos deux associations « Psy pour chacun Â» et « SEJ Â»  ont débuté il y a quelques jours.

 

Nous avons commencé par tourner au cœur de la cité afin de rencontrer les jeunes qui y trainent en bandes, sous le froid humide de l’hiver naissant.

 

Le premier contact Ã©tait de leurs demander ce qui leurs manque, tenter de savoir ce qu’ils veulent et connaître leurs projets lorsqu’ils en ont.

La première réponse a été : « c’est maintenant que vous venez ? Â»

 

En tout état de fait, et comme dans la plupart des villes que j’ai pu traverser, le constat reste le même et sans grand changement depuis des décennies.

 

Le cÅ“ur des agglomérations est un havre marchand, de paix et de lumières, univers  où la consommation fait fi de ceux qui ne peuvent se l’offrir.

Et la périphérie, l’enfer plongé dans les ténèbres d’une vie à laquelle on destine ceux qui y demeurent, ne leurs offrant que les deux éventualités suivantes :

 

Rester chez eux dans le climat étouffant des appartements de cités qu’on appelle « dortoir Â» parce que sans vie, ou bien sortir afin de reprendre son souffle et simplement rester éveillé faute de ne pouvoir consommer.

 

Ces jeunes attendent pour certains qu’on leur propose du travail, d’autres un lieu dans lequel ils pourraient se retrouver sans contraintes (compte tenu de celles que la vie leurs impose), d’autres encore évoquent leurs difficultés à se soumettre aux règles et à la loi préférant parler fort ou balancer quelques barrières métalliques pour qu’on les entende dans leurs maux.

 

Ils sont touchant ces jeunes, loin d’être aussi méchants qu’on les imagine parce qu’ils sont contre la police qui les empêche de trainer. Ils sont touchants parce qu’au-delà des petits délits et autres troubles ils restent fidèles à leur valeur essentielle qui est le respect de la famille et des plus anciens.

 

Une loi demeure donc encore en eux et ceux là sont encore « rattrapables Â».

 

Nous avons ensuite fait du porte à porte dans différentes tours. Là encore le constat est sordide, car derrière des halls d’entrées avec digicodes et double sas souvent dignes de constructions de belles factures demeurent misère sociale, chômage, maladies et surpopulation.

Certains appartements sont délabrés dégageant des odeurs pestilentielles dues à la moisissure et à la non-conformité des évacuations.

Les cages d’escaliers sont régulièrement taguées de l’esprit de révolte et d’ennui qui peut y régner.

 

Les habitants comme les jeunes nous racontent qu’ils viennent se faire draguer durant les campagnes électorales et qu’après on ne les écoute plus, on ne les entend plus.  On vient juste les réprimander parce qu’ils trainent dehors.

En réalité ils tentent juste de respirer un peu.

 

Un habitant est presque soulagé de nous dire qu’atteint d’un cancer des deux poumons, il « partira Â» dans moins d’un an… l’au-delà ne saurait être pire…

Un autre croisé dans la rue en état d’ébriété est lui aussi, heureux d’annoncer qu’il n’a pas peur de mourir, comme l’ultime espoir d’échapper à cette vie sans vie.

 

Et puis il y a tout de même de rares exceptions qu’il faut citer et avec lesquelles on prend plaisir à discuter sur le pas de leur porte parce qu’aiguisés d’un esprit critique et de connaissances qu’ils souhaitent transmettre et faire vivre au- delà de tout.

Parce qu’ils ont simplement encore espoir…

 

Ne leurs retirons pas !!!

 

Tous, absolument TOUS, quelque soit la manière, ont un besoin cuisant de s’exprimer, et nous sommes là pour qu’ils s’y exercent.

 

Il nous faut pour cela l’engagement de tous.

Nous comptons sur vous.

 

Didier ROBERT – Président de « Psy Pour Chacun Â»

Psy pour Chacun

psypourchacun@gmail.com

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